Arrêt cardiaque chez la femme : pourquoi c’est encore trop ignoré
Bon, je vais être direct : parler arrêt cardiaque, c’est franchement pas fun. Mais là, on ne rigole pas avec ce sujet, surtout chez les femmes, on s’emmêle entre crise cardiaque, arrêt cardiaque, puis surtout, on méconnaît ce qui touche nos mamans, nos sœurs, nos amies…
C’est quoi exactement un arrêt cardiaque ?
L’arrêt cardiaque, c’est quand le cœur s’arrête net. Plus rien. Plus de sang qui circule. Et si on fait rien très vite, le verdict est terrible.
L’infarctus, c’est différent : une artère du cœur bouchée, un bout du muscle cardiaque qui meurt. Ça peut provoquer un arrêt cardiaque, mais pas toujours (je croyais le contraire avant, comme quoi…)
Infarctus et arrêt cardiaque : attention à ne pas tout confondre
On a souvent tendance à penser que crise cardiaque = arrêt cardiaque. Mais non, enfin pas tout à fait. Et alors chez la femme, c’est encore le bazar côté diagnostic : symptômes souvent différents – franchement, on ne les reconnaît pas chez elles, ou trop tardivement. Du coup, l’infarctus non pris à temps, bim, c’est l’arrêt cardiaque qui s’invite.
⚠️ Vous saviez ça ? Près de la moitié des infarctus chez la femme arrivent sans les symptômes typiques connus chez l’homme. Ouais, la moitié !
Chiffres qui piquent un peu
source : info.gouv.fr
Hommes | Femmes | |
---|---|---|
Nombre d’arrêts cardiaques/an | ~30 000 | ~30 000 |
Mortalité maladies cardio-vasc. | 25% | 32% |
Infarctus mortel prématuré/an | 10 000 | 12 000 |
Infarctus sans douleur thoracique | 25% | 40-50% |
Frappez fort ces lignes : en France, la maladie cardiaque tue BEAUCOUP plus de femmes que le cancer du sein (plus de 47 000 contre 16 500 par an).
Le problème des symptômes : homme / femme, ça change tout
Regardez bien :
Symptôme | Homme | Femme | Ça change quoi |
---|---|---|---|
Douleur poitrine centrale | ++ | + | Moins fréquente chez la femme |
Bras gauche irradié | ++ | + | Chez la femme, ça va ailleurs aussi (genre mâchoire ou omoplate) |
Nausées/vomi | + | ++ | Plus chez la femme |
Essoufflement | + | ++ | Même au repos, signal isolé parfois |
Épuisement | + | ++ | Peut être l’unique signe |
Malaise/étourdissement | + | ++ | D’où des diagnostics ratés… |
Sueurs froides | ++ | ++ | Mais ça coûte pas cher : pas spécifique |
Douleur estomac | + | ++ | Un vrai piège pour la femme, méfiance |
Je me rappelle une copine qui pensait juste à une indigestion et puis finalement, c’était sérieux… Comme quoi, mieux vaut avoir l’info.
Les signes à ne surtout pas prendre à la légère (pour les femmes)
Gros cliché : mal à la poitrine = crise cardiaque. Bah non. Souvent, chez les femmes, la vraie alerte, c’est autre chose :
- Une fatigue énorme, jamais vue
- Essoufflement (même à rien faire, ça c’est louche)
- Gêne ou brûlure à l’estomac
- Nausées répétées, vomissements
- Douleur haut du dos entre les omoplates
- Vertiges, sensation de faiblesse
- Palpitations bizarres
À retenir : jusqu’à la moitié des femmes ne ressentent PAS la douleur thoracique connue. Oui, c’est flippant.
Les facteurs de risque à surveiller (pas seulement classiques…)
On connaît tous les classiques : tension, cholestérol, tabac, manque d’activité, surpoids, diabète… Mais chez la femme, faut ajouter :
- Contraception hormonale (encore pire avec tabac/plus de 35 ans/surpoids)
- Complications à la grossesse (HTA, diabète gestationnel, etc.)
- La ménopause, qui flingue la protection hormonale naturelle
- Certaines maladies auto-immunes, vachement plus fréquentes chez la femme
Risque particulier femme | Mécanisme rapide |
---|---|
Pilule combinée | Risque caillot, surtout fumeuse |
Ménopause | Plus de protection hormonale |
Antécédent grossesse compliquée | Risque augmenté |
Maladies auto-immunes | Dommages sur les vaisseaux |
Le grand problème : la méconnaissance
Beaucoup pensent encore « le cœur, c’est pour les mecs ». Pas étonnant que beaucoup de femmes ne se sentent pas concernées :
- 1 sur 3 ne sait même pas que c’est la cause n°1 de mortalité féminine
- 70 % des femmes minimisent ou zappent un symptôme d’alerte
- Les pubs, guides, documentaires montrent toujours des hommes, leurs symptômes à eux…
- Les études se concentrent sur les hommes depuis des années (merci la science), du coup les signes féminins restent souvent dans le flou
- Et puis souvent la peur d’ennuyer (« non mais ça va passer… je vais pas déranger les urgences ») retarde encore plus la prise en charge
ALERTE : 1 infarctus sur 4 chez la femme est repéré seulement quand il y a une vraie complication, parfois direct à l’arrêt cardiaque…
Comment essayer d’y remédier (prévention & réaction, vite fait bien fait)
Vos meilleures armes :
Action | Pourquoi |
---|---|
Éviter la cigarette | Surtout si pilule |
Bouger un peu | 30 min/jour, marche/velo |
Manger sain | Limiter gras, sel, privilégier légumes et poissons |
Dire stop au stress | Relax, méditation, voir un professionnel si besoin |
Faire des bilans | Cholestérol, tension, glycémie… |
Suivre notre formation | Réagir face à l’arrêt cardiaque |
Un conseil d’ami : dès 45 ans, ou avant si autre facteur, n’attendez pas pour le check-up médical.
Et en cas de doute/symptôme fort, faut surtout pas faire l’autruche :
- Appelez le 15 ou 112, et donnez bien tous les signes
- Si la personne est inconsciente/ne respire plus, faites tout de suite le massage cardiaque
- Dès qu’il y a un DAE, vous l’utilisez, ça parle tout seul ce truc
- Ne sous-estimez JAMAIS. Vraiment. Plus c’est rapide, plus la survie grimpe.
Visuel à avoir en tête (symptômes principaux chez la femme)
Signe courant | Homme | Femme |
---|---|---|
Douleur poitrine | Souvent | Parfois |
Bras irradié | Souvent | Parfois |
Malaise/vertiges | Rare | Fréquent |
Nausée/vomi | Rare | Fréquent |
Douleur estomac | Rare | Fréquent |
Fatigue | Parfois | Très fréquent |
Palpitations/essoufflement | Parfois | Fréquent |
Retrouver le schéma ici :
En résumé : chez la femme, la maladie cardio, c’est pas un détail !
On sous-estime trop les signaux d’alerte, et c’est ce qui fait qu’on passe à côté. Savoir repérer les vrais symptômes même s’ils sont minime et agir très vite, franchement, ça sauve des vies, et c’est pas des paroles en l’air.