L’appareil locomoteur et 4 maladies professionnelles sur 5 sont des TMS

Prévenir les troubles musculo-squelettiques

En France, les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont la première cause de maladie professionnelle reconnue. 4 maladies professionnelles sur 5 sont des TMS.  Affectant les tissus mous péri-articulaires, ces troubles donnent lieu à différentes pathologies et peuvent même parfois conduire à une invalidation. Principalement liés à l’activité professionnelle, les TMS concernent également les professions de secours aux personnes. En effet, les secouristes sont exposés à de nombreux facteurs favorisant l’apparition des problèmes musculo-squelettiques. Face aux conséquences économiques et humaines, la prévention des TMS s’inscrit aujourd’hui comme un véritable enjeu.

Les TMS : Un enjeu majeur de santé

L’appareil locomoteur et 4 maladies professionnelles sur 5 sont des TMS

Les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) affectent l’appareil locomoteur : muscles, tendons, articulations et nerfs. Ils surviennent principalement dans la partie supérieure du corps (cervicales, épaules, coudes, poignets), mais ils peuvent également toucher les membres inférieurs du corps, notamment au niveau du genou.

Résultats de situations ponctuelles ou chroniques, ces troubles sont à l’origine de nombreuses pathologies. Celles qui sont le plus fréquemment rencontrées sont les tendinites de l’épaule, du coude, douleurs au poignet, lombalgies…

Malgré la multiplicité des situations et des pathologies, certains signes cliniques permettent de reconnaître les TMS. En effet, ces derniers se manifestent par une douleur qui s’accompagne généralement d’une sensation de gêne (engourdissements, picotements, raideur, …).

Au-delà des coûts engendrés pour la prise en charge des TMS, ceux-ci ont surtout d’importantes conséquences humaines, car ils engendrent des répercussions sur la vie professionnelle et personnelle du secouriste. Les TMS peuvent se manifester par des douleurs sévères et parfois irréversibles entraînant une incapacité à pratiquer sa profession.

Les facteurs de risques

Selon l’INRS, « différents facteurs peuvent contribuer à l’apparition de TMS.  Ils peuvent agir seuls ou en combinaison. ». Directement liés à l’activité professionnelle du secouriste, ces facteurs sont multiples.

Les facteurs biomécaniques et environnementaux 

Les facteurs biomécaniques regroupent l’ensemble des contraintes physiques auxquelles doit faire face le secouriste lors des interventions : répétitivité et rapidité des mouvements, angles articulaires des mouvements, effort musculaire important, postures inconfortables ou prolongées, précision du geste effectué,  …  Ces facteurs peuvent être aggravés par la présence de facteurs environnementaux tels que l’exposition à de fortes températures, le bruit ambiant, l’espace disponible dans l’habitacle du véhicule ou pour l’intervention ou encore le poids des différentes victimes.

Les facteurs psychosociaux et organisationnels

Les TMS peuvent également résulter de facteurs psychosociaux (perception du travail) et organisationnels (conditions de travail). Ces derniers n’influent pas directement sur l’apparition des TMS mais ils les favorisent.

Outre les facteurs professionnels, la survenue des TMS peut également être liée à des facteurs individuels. Ces facteurs humains dépendent des caractéristiques de chaque secouriste telles que l’âge, le genre, mais également l’état de santé (maladie, hydratation, etc).

Porter moins lourds pour réduire les risques de TMS

Exposés à ces facteurs de risque, les secouristes sont souvent victimes de problèmes musculo-squelettiques.  Afin de réduire les risques de TMS, les salariés doivent être sensibilisés aux « bons gestes » et aux « bonnes postures ». Cependant, pour une réduction durable, d’autres mesures peuvent être prises notamment pour diminuer le port de charge par les secouristes. En effet, le port de charges lourdes même peu fréquent peut engendrer des TMS. Dans le cas des secouristes, le choix des appareils doit donc intégrer le risque TMS. Il est important de privilégier des formations PRAP par exemple ou des appareils légers.